Plan Ecoantibio La réduction de l’usage des antibiotiques en bonne voie
Si dans son rapport, le CGAAER se félicite de la baisse de l’utilisation des antibiotiques, il alerte néanmoins sur la forte pression réglementaire qui risque de peser sur l’élevage lors du prochain plan.
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« Le plan Ecoantibio a atteint ses principaux objectifs et placé l’ensemble des acteurs en capacité d’engager les actions complémentaires pour préserver l’arsenal thérapeutique vétérinaire et limiter l’émergence d’antibiorésistances. » Ainsi se félicite le Conseil général de l’agriculture de l’alimentation et des espaces ruraux (CGAAER) des résultats publiés dans un rapport du 11 avril 2017.
L’objectif de diminution de 25 % de la consommation totale d’antibiotiques entre 2012 et 2016, et de 25 % de l’utilisation des antibiotiques critiques entre 2013 et 2016, est atteint. « Parmi les mesures achevées ou bien engagées qui contribuent au bilan positif du plan, les actions de sensibilisation à la question de l’antibiorésistance et de promotion des bonnes pratiques d’usage des antibiotiques occupent une place de choix, salue le CGAAER. Elles ont donné lieu à une mobilisation intense des organisations professionnelles vétérinaires et des organisations agricoles. »
Gare au poids de la réglementation
Mais les recommandations pour le plan suivant lui font craindre une pression réglementaire importante pour l’élevage. Le CGAAER ne nie pas la nécessité d’un encadrement. Mais « les professionnels sont d’autant plus enclins à critiquer le poids et la complexité réglementaire actuelle que, d’une part, la mise à disposition des éleveurs et des vétérinaires, des outils d’autoévaluation indispensables à une appropriation complète et pérenne d’un usage raisonné des antibiotiques, accuse un retard important, regrette-t-il. Et que d’autre part, le recensement et l’évaluation des méthodes alternatives existantes n’ont pas été réalisés, et que la recherche de nouvelles pistes alternatives n’a pas été aussi active qu’espéré. »
Le CGAAER attend du prochain plan qu’il priorise les actions en faveur de la prévention des maladies infectieuses, et des alternatives au recours aux antibiotiques. Il demande également à l’Administration qu’elle « ajuste au plus près le niveau de pression réglementaire à l’impact réel des mesures sur l’effet recherché, en gardant bien présent le souci de la compétitivité des élevages dans le marché communautaire ou mondial ».
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